Lecture de la photographie Plaines Orientales

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Au Maroc, les montagnes occupent plus du tiers du territoire et plusieurs sommets franchissent la barre des 4000 mètres d’altitude.

La photo d’aujourd’hui représente un paysage de le Haut Atlas marocain. Elle a été prise par Cédric Chapuliot, en septembre 2018.

Un paysage spécifique

Au Maroc, les montagnes occupent plus du tiers du territoire et plusieurs sommets franchissent la barre des 4000 mètres d’altitude. Le paysage dispose de quatre chaines de montagnes; au nord, les montagnes du Rif bordent la méditerranée. Plus loin des rivages se situent les trois autres chaînes : le Moyen Atlas, le Haut Atlas et l’Anti-Atlas.

Le Haut Atlas est le plus élevé et le plus accidenté des massifs. Il forme une immense barrière de 750 kilomètres de long délimitant le Maroc saharien du Maroc atlantique et méditerranéen.

On y rencontre un climat subtropical océanique sur les versant nord et sud de la partie occidentale ainsi que sur les versants nord de la partie centrale. Exposées aux perturbations de l’Atlantique, ces zones sont relativement humides. Il y tombe entre 600 et 1000 millimètres d’eau par an. Ces conditions permettent l’existence de forêts. L’autre type de climat, semi désertique continental, se manifeste sur le versant sud de la partie centrale et la partie orientale. Avec des amplitudes thermiques marquées s’étendent là de hautes steppes, des déserts de pierres et parfois de sable ainsi que quelques vallées pourvues en eau où une agriculture très localisée est possible.

C’est cette dernière zone qui est illustrée par la photographie qui nous intéressent aujourd’hui. Aux premiers et seconds plans de l’image, les steppes donnent un joli mélange de jaunes et de verts. Nous pouvons remarquer que les montagnes ont deux couleurs caractéristiques : un rouge bordeaux assez fort et un vert de fonte oxydée que vous pouvez apercevoir principalement sur les montagnes du fond. C’est une conséquence directe de la forte teneur en minerais de divers métaux présents dans la région.

Analyse de l’image

Du point de vue de la composition, nous pouvons apercevoir quatre plans. Le premier formé par les hautes herbes ainsi que le second avec la colline centrée sur la gauche. Le troisième avec la colline apparaissant timidement au milieu du coin droit du cadre et enfin les montagnes du fond.

L’écrasement de la perspective par la longue focale utilisée pour prendre la photo atténue la perception de la distance entre ces groupes. Pour autant, cette dernière est perceptible du fait de l’opacité de l’air qui augmente avec la distance de prise de vue. Ainsi, les montagnes au quatrième plan apparaissent plus ternes.

Petite astuce de photographe, si cet effet sur les couleurs vous dérange dans vos propres prises de vue, favorisez alors des moments plus propices à un air pur comme le matin ou encore les premiers instants après une forte pluie. Ici, il rappelle la vaste étendue du lieu tel un indicateur jaugeant de la distance avec l’objectif de l’appareil.

Vous pouvez apprécier la superposition des plans que cela engendre. Le regard saute de plan en plan telle une balle rebondissant sur une suite de murs inclinés. Un premier bond dans l’herbe, puis un sur la colline à gauche, puis un autre sur celle de droite, et enfin deux autres sur les montagnes du fond.

Cette image a été prise avec un appareil photographique numérique. Si ce dernier est un ancien canon 7D, dont les premiers exemplaires sont sortis en 2007, l’image compte dix millions de pixels, résolution certes inférieure à celle des smart phones actuels mais pour autant, vous pouvez apprécier la qualité des nuances de vert, de jaune et de rouge de ce paysage. Le seul réglage spécifique réside dans l’utilisation du mode « paysage » diminuant le contraste des couleurs pour compenser les écarts importants de luminosité entre les zones sombres et les zones claire. Ainsi, malgré les innovations technologiques dans le matériel photographique, certaines règles de changent pas. Des belles couleurs nécessitent des belles lumières et de beaux éléments à photographier.

Conclusion

Ainsi, comme à son habitude, notre photographe aventurier aime prendre ses photos telles des échantillons de nature qu’il rencontre dans ses voyages. L’image apparait comme un havre de paix. Le regard peut s’échapper dans la montagne. La colline au second plan ayant une forme similaire à une vague offre le même effet de tumulte apaisant que de la mer. On la verrait presque osciller d’un bord à l’autre du cadre. Accrochez bien cette œuvre à votre mur !

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